En Indonésie, Bali, Ubud & le Gunung Batur, sont la suite de notre merveilleux voyage à Sumatra. Nous avons mis à profit 4 jours et 3 nuits de congés restants pour parfaire notre connaissance de Bali et avoir un aperçu du cœur de l’île et de Ubud. Nous en avons profité pour gravir le Gunung Batur (1 717m) qui est l’un des deux volcans en activité de Bali (le second étant le Gunung Agung haut de 3142m).

Indonésie – Bali – 2014 – le Gunung Batur

Ubud à Bali

Ubud – Tyti au fish spa

A Bali, lorsque vous allez à Ubud depuis l’aéroport, des kilomètres avant d’arriver, la route est déjà bordée d’ateliers de sculpture sur pierre et sur bois. Des statues par milliers attendent un acheteur, vous les retrouverez dans de nombreuses boutiques en France ou chez Truffaut.

Une fois à Ubud, ce qui nous a choqué, c’est que dans les rues plus de 50% des piétons sont blancs. Cela donne un ordre d’idée de l’importance de l’activité touristique locale. Ubud est considérée comme le centre du tourisme culturel et artistique de Bali. La rue principale (Jalan Raya Ubud) traverse d’Est en Ouest le centre de la ville. Elle comporte de nombreux commerces notamment d’art, des cafés, des restaurants et des hôtels.

Deux autres longues rues, Jalan Monkey Forest et Jalan Hanoman, s’étendent au sud de Jalan Raya Ubud. À proximité du marché traditionnel, et à l’intersection de la Jalan Monkey Forest et Jalan Raya Ubud, se trouve le vaste palais Puri Saren Agung. La maison de Tjokorda Agung Gede Sukawati (1910-1978), dernier « roi » d’Ubud, est maintenant occupée par ses descendants et des spectacles de danse ont lieu dans sa cour. C’est aussi l’un des premiers hôtels d’Ubud, datant de 1930.

Nous avons flâné dans ces rues, les commerces dont beaucoup sont des boutiques modernes de mode, sont essentiellement destinés aux touristes. Heureusement les bâtiments traditionnels y sont nombreux entrecoupant ces devantures ordinaires de magnifiques entrées sculptées dans le pierre noire du volcan. Dans un moment d’égarement, en nous disant qu’il faudrait peut-être passer chez le dermato en rentrant, nous avons cédé à un instant de détente au fish spa. Finalement il n’y a pas eu d’autres conséquences qu’un bon fou-rire.

La forêt des singes à Ubud

Foret des Singes – Le Pont en Pierre

Bali 2014 – Ubud – La fotêt des Singes

La Forêt des Singes d’Ubud est une réserve naturelle sacrée. Située à l’extrémité sud de Jalan Monkey Forest. Elle abrite le temple de Dalem Agung Padantegal et plus de 600 macaques crabiers à longue queue (Macaca Fascicularis). Il y a trois temples dans la Forêt des Singes et ils méritent le détour. Ils seraient du XIVeme siècle.

En particulier le temple Pura Dalem Agung Padang Tegal. Avec ses vieux Banyans dont les épaisses lianes touchent le sol, sa gorge profonde que l’on traverse sur un pont de pierre pluri-centenaire et au fond de laquelle coule une petite rivière. De grands dragons de Komodo en pierre recouverts de mousse, ornent la faille, cela nous a rappelé de bons souvenirs de Flores. Il s’en dégage une sensation mystique, mais comme toujours en Indonésie, c’est très sale.

Les singes très quémandeurs sont particulièrement imprévisibles, surtout les vieux males. Ils peuvent-être adorables mais certains sont par moments terriblement agressifs, c’est écrit dès l’entrée du parc. Tylian y a été violemment pris à partie par l’un d’entre eux. Il s’est accroché à lui et avait les babines retroussées découvrant de terribles canines. Il était sur le point de le mordre. Je suis intervenu en hurlant de toutes mes forces et en faisant mine de lui donner des coups de pieds, sacré ou pas. Après avoir lâché Tylian et avoir tenté de m’intimider dans un baroud d’honneur, il a fuit. Heureusement, car face à un macaque agile, avec des dents pareilles, un homme adulte, à moins d’être très rapide, à peu de chances d’échapper à de très vilaines morsures. Tylian était terrifié, je crois que n’importe quel adulte l’aurait été à sa place.

Spectacle de danse traditionnelle à Ubud

Nous avons assisté au spectacle de danse traditionnelle, à Pura Dalem Ubud, tout en mangeant affalés dans des coussins. C’était un moment intéressant, les costumes magnifiques, les cracheurs de feu, les maquillages, la musique lancinante, tout cela participait au charme. Mais petit bémol, il faut tout de même prévoir un budget pour être installés aux premières loges et la luminosité ne permet pas de voir correctement ce que l’on mange. Enfin c’est très touristique et il y avait beaucoup de monde. Alban et Tylian ont eu du mal à tenir sereinement jusqu’au bout du spectacle.

Le volcan Gunung Batur

Lac Batur vu du Gunung Batur

Situé dans le Centre Est de Bali, le Mont Batur s’élève à 1711 mètres d’altitude. Ce volcan se trouve au centre d’une impressionnante caldeira volcanique. Le lac du même nom complète ce paysage spectaculaire. Une vingtaine d’éruptions ont été comptabilisées depuis deux siècles et une immense coulée de lave datant de l’an 2000 est encore largement visible au pied du volcan. Le Mont Batur s’appelle Gunung Batur en Indonésie, et tous les volcans se nomment « Gunung » puisque ce mot signifie volcan en Indonésien (et donc en Malaisien).

L’ascension se fait avec un « guide obligatoire ». Il y a une « Guilde des Guides » et partir sans guide c’est risquer de se faire agresser violemment par ceux-ci en route. Vous n’aurez aucun mal à trouver sur internet des récits de touristes molestés par ces guides. Notre guide avait probablement fait une ou deux ascension avant la notre ou alors avait consommé une substance psychotrope puisque je l’ai rattrapé à deux reprises alors qu’il dormait en marchant et partait dans le vide. Il nous a tenu à plusieurs reprises des propos incohérents et nous nous sommes jamais senti en confiance avec lui, en particulier vis à vis d’Alban et de Tylian.

Nous avons souhaité faire l’ascension tranquillement, sans nous lever à l’aube, et donc nous avons commencé l’ascension vers 8:30, ce qui s’est avéré être une erreur à cause de la chaleur difficile à supporter aux alentours de 11:00 du matin.

Gunung Batur, Singes et fumerolles

Il nous a fallu plus de 2 heures pour réaliser l’ascension. Au début ce n’était pas trop pentu, et nous sommes passés au milieu de champs où poussaient des piments énormes. C’était la récolte et le chemin en était jonché. Tylian en a ramassé un, a joué un moment avec avant de s’en débarrasser, puis il s’est frotté les yeux … Chose à ne pas faire, et qu’il ne refera certainement jamais. Après cette première halte pour rincer les yeux de Tyti, nous avons repris la montée. Le sentier est devenu rapidement assez raide. Composé essentiellement de lapillis (petites billes de pierre volcanique). Il fallait compter un pas en arrière tous les deux pas en avant rendant la progression lente et difficile. Nous avons fait halte chaque fois qu’une zone d’ombre se profilait, mais à cette heure là, elles étaient très rares.

Une fois parvenus au refuge du sommet, il était près de midi et il faisait bien trop chaud pour faire le tour le long de la crête. Nous ne sommes pas allés plus loin. De là haut nous avons pu voir l’Agung bien sûr, l’ensemble de la caldeira du Batur, ainsi que le volcan Rinjani sur l’île de Lombok. Point de vue cratère, nous avons été déçus, car il n’y en avait pas vraiment. Enfin, trois espèces de trous, dont le premier profond d’une cinquantaines de mètres (?) et peut-être 200 mètres de diamètre, est rempli d’éboulis. Plus haut le long des flancs des autres, s’échappaient quelques fumerolles de vapeur d’eau. Ce qui nous a étonné, à cette altitude, dans ce paysage semi-minéral, plutôt aride, c’est la présence de singes.

Bali 2014 – Ubud – Rizières en espalier

Nous avons mangé sur place, dans le refuge, à 1700m, par 35°C au moins, ce que le guide avait amené pour nous. Du riz blanc, un oeuf sur le plat et une orange, soit pas grand chose. Puis nous sommes redescendus. La descente à été assez périlleuse à cause des lapillis, mais c’est déroulée sans encombres, hormis le guide qui chancelait. Puis nous avons retrouvé notre chauffeur qui nous attendait.

Sur la route du retour nous sommes passés par une vallée encaissée bordée de rizières en espalier. C’était tout simplement magnifique même si pour prendre quelques belles photos il était nécessaire de descendre de voiture et d’enjamber les traditionnels immondices.

Plus loin, nous avons emprunté une route sinuant dans une plaine parsemée de rizières et de villas de rêve. Notre chauffeur, très philosophe n’a pas pu s’empêcher de nous dire que « les riziculteurs vendent leurs terres pour construire ces maisons, mais qu’un jour viendra où ils comprendront que les maisons ça ne se mange pas, mais qu’il sera trop tard ».

Nous avons remarqué aussi que dans les rizières, il n’y a quasiment que des femmes qui travaillent, le chauffeur nous a expliqué qu’ici, les femmes font les travaux des champs et les hommes s’occupent des affaires. Bien souvent leurs affaires consistent à jouer et à perdre l’argent que ramène le riz.

Organisation et budget

Nous avons séjourné au « Sungu Resort & Spa », c’est un petit resort familial d’une vingtaine de jolis bungalows de très bon standing. Très familial, chaque bungalow en bois de style balinais, avec un étage, deux très grands lits et  avec une salle de bain extérieure, possède sa propre piscine. Le budget, petit dej’ inclus pour 4 a été d’environ 130€ par nuit (211SGD – 1 950 000IDR). Nous ne sommes pas très portés sur les Hotels, mais là la surprise a été bonne. Seul le service laissait parfois à désirer, mais bon, c’est normal en Indonésie.

nuit 4paxThe Sunghu128,19 EUR211,51 SGD1 945 860 IDR